Nous savons qu'une forêt qui pousse est un puits de carbone. Ce puits stocke pour une longue durée des quantités importantes de carbone. (340 tonnes/hectare dans le cas d'une forêt pluviale). Planter des hectares de forêt permet de soustraire du carbone à l'atmosphère pour une longue durée. Ensuite, pour peu que ce bois soit utilisé comme bois d'oeuvre, la durée de stockage du carbone augmente d'autant. Or, si les forêts des régions développées semblent correctement exploitées, ce qui ne les mettent malheureusement pas à l'abri des incendies comme on a pu le voir cet été, ce n'est pas du tout le cas de la forêt pluviale.
On appelle forêt pluviale, les grandes forêt tropicales extrèmement denses que l'on trouve au niveau de l'équateur. On les trouve en Amérique du sud, en Afrique centrale, et en Asie (Y compris l'indonésie). Or aujourd'hui, cette forêt est gravement attaquée par l'homme. Ainsi depuis 1960, la Côte d'Ivoire a perdu plus de 75% de ses forêts et le Ghana 80%. Un même drame se produit en Asie, les philipinnes ont perdu plus de 90% de leur forêt et la pression démographique pèse de plus en plus lourd sur les forêts protégées en Inde. Même la forêt amazonienne souffre de la pression démographique.
La menace la plus grande qui pèse sur la forêt est celle de l'agriculture. Plus de 250 millions de paysans vivent actuellement dans la forêt pluviales en quête de terre pour la culture ou l'élevage. Les états, fautes de moyens ne peuvent empêcher la pression démographique de pèse chaque jour de plus en plus sur la forêt. Si les populations qui vivent depuis longtemps dans ces zones sont adaptées à leur environnement et donc non destructif, il n'en est pas de même des cultures récentes comme le cacao et le café.
Le mécanisme destructeur de la forêt est le suivant. Le forestier pénètre dans la forêt pour y rechercher les essences rares qu'il exploite. Il extrait très peu d'arbres de la forêt car seules quelques spécimens de quelques espèces l'interesse. Cependant pour extraire ses arbres, il creuse de larges pistes dans la forêt dense. Une fois ces pistes perçées, les agriculteurs en mal de terre ne tarde pas à suivre les pistes pour s'installer dans la forêt. La forêt tellement dense qu'elle formait une canopée qui laissait à peine passer le soleil, devient plus clairsemée et dès lors plus vulnérables aux incendies, avec pour conséquence d'avoir relachée une quantité énorme de carbone dans l'atmosphère. Lien vers les conséquences. Nous avons donc extèmement interêt à protéger la forêt Pluviale.
La seule bonne voie pour protéger la forêt est de l'exploiter. Mais de l'exploiter dans des conditions de développement durable. La volonté des états sera déterminante. A eux de définir le mode d'utilisation de la forêt. De controler les extractions, de lutter contre les coupes sauvages, les incendies, de lutter contre la contrebande, de taxer et définir des quotas. Des organismes internationaux comme la FAO (Organisation des Nations Unis pour l'alimentation et l'agriculture, La banque mondiale et le World Ressource Institute sont prêts à les aider. En France, la forêt est exploitée, les coupes y sont régulières et la surface forestière a augmenté ces 100 dernières années.
PSA peugeot Citroën, s'est lancée, au Brésil, en 2002 dans une entreprise de plantage de grande envergure. L'objectif du projet est de :
Ce projet a été mené en collaboration avec une ONG brésilienne et avec la filliale Brésilienne de l'ONF (Office National des Forêts). Il s'agissait de planter 2200 hectares de paturages avec des essences locales. Les deux premières années du projet se sont achevées avec la plantation de 800.000 plants sur 1250 hectares. La forêt reconstituée n'est pas une vraie forêt naturelle, mais c'est une forêt très diversifiée tout de même puisque 30 espèces différentes ont été plantées.
Afin de ne pas être taxé de projet "colonisateur", PEUGEOT a tenu à intégrer le projet dans le tissu social local, à travailler avec un ONG Franco-Bresilienne et à faire travailler les populations locales. De plus, il a exclu ce projet de tout futur marché d'émission.