Pour pouvoir faire un achat citoyen en toute connaissance de cause, il est impératif que le commerce international respecte les règles du jeu. Or, ça n'est pas peu dire qu'il fait beaucoup pour embrouiller les cartes et la transparence n'est souvent pas son fort.
Ainsi la loi sur le lieu de fabrication (le "made in") est très souvent ignorée. Je suis très sensible a l'endroit d'où viennent les produits que j'achète et je dois reconnaitre que bien souvent que je n'arrive pas à y voir clair.
Cette situation n'est pas normale, la loi exigeant que sur chaque produit, son origine
soit clairement mentionnée. Or, que constate t'on?
Que cette loi est de plus en plus bafouée, détournée, oubliée. Dans ces conditions
comment se faire une idée du trajet qu'à fait le produit? A l'heure ou le commerce
international peut faire prendre l'avion depuis Malte jusqu'au japon à des thons congelés.
Alors que l'Avion est un moyen de transport extrèmement générateur d'effet de serre
pour lequel il n'y a aucune solution viable pour l'instant, on ne cesse d'augmenter
le fret aérien.
Aujourd'hui, l'origine des produits est très souvent omise. Les produits ne portent aucune indication compréhensible sur leur lieu de fabrication. On ne dispose souvent au mieux que de l'adresse du service consommateurs qui lui est bien entendu dans le pays de vente du produit. Lorsqu'on dispose d'une origine, elle est bien souvent vague. "made in EU" oui, mais où, au Portugal ou en Suède? Comment peut on faire le choix du minimum de transport, de l'achat local, si on ne dispose d'aucun moyen de connaitre l'origine des produits du commerce.
Ces omissions ne sont pas innocentes. Elles sont organisées par le commerce international pour embrouiller les cartes, pour limiter les tentatives de boycott des organisations de consommateurs, pour soustraire aux volontés d'achat local.
Nous sommes donc très loin encore d'un affichage du coût équivalent carbone d'un produit qui serait pourtant l'étape indispensable à la mise en place d'une société durable.