Le vélo est un moyen de déplacement qui autorise
une certaine autonomie (20 km/h ce qui est supérieur à ce que l'automobile peut,
bien souvent, faire dans un trafic saturé), qui n'est pas polluant, qui est excellent
pour la santé (notamment pour la lutte contre les
maladies cardio-vasculaires et contre l'obésité), qui prend peu de place de parking.
Pour autant, ce moyen n'a jamais cessé sur les 50 dernières années de régresser.
J'ai beaucoup pratiqué le vélo dans ma jeunesse en tant qu'activité sportive et la densité du trafic automobile permettait une cohabitation "raisonnable" entre cyclistes et automobiles. Pour autant, aujourd'hui je ne laisserais pas mon fils partir seul sur les routes comme mes parents me laissait faire. Le trafic a augmenté, l'agressivité des automobilistes aussi (je n'ai plus fait de vélo depuis que la sécurité routière est devenue un enjeu gouvernemental majeur et je n'ai donc pas pu constater s'il y avait eu des progrès).
Peu à peu, en tant que cycliste, je ne me suis plus senti désirable et, en conséquence de moins en moins respecté sur la route. Aujourd'hui, les cyclistes n'y sont plus à leur place, que ce soit en région parisienne (j'ai beaucoup sillonné les routes de seine et marne) et en province (je le constate en Bretagne). Plusieurs dramatiques accidents dans lesquels une voiture "folle" (surtout avec un conducteur fou) a fauché des groupes de cyclistes, ces dernières années, sont là pour le rappeler. Face à ce constat, de nombreux cyclistes ont raccroché définitivement leur vélo.
Après 50 années de développement de la ville centré uniquement autour de l'automobile, il n'y a qu'à regarder les quais de seine dans la proche couronne de Paris pour s'en persuader, je propose de réintégrer le vélo dans le paysage urbain et rural en proposant la mise en place d'un plan piste cyclable.
Ce plan piste cyclable obligerait chaque commune de France à relier toutes les villes voisines avec une piste cyclable digne de ce nom et entretenue (une piste cyclable non entretenue est rapidement couverte de bouts de verres et autres tessons de bouteilles et, à raison, n'est alors plus utilisé par les cyclistes). Cette piste cyclable devra être suffisament isolée du trafic routier afin de ne pas être envahie par l'automobile. Elle ne devra pas, par exemple (vécu) être prise pour une place de parking, ou pour une bande d'arrêt d'urgence. Le problème principal pour la mise en oeuvre de ce plan se situera probablement en milieu urbain. Paris a mis en oeuvre des solutions dont il conviendrait d'analyser précisément les résultats. Il n'en reste pas moins qu'en ville, étant donné le peu de place disponible sur la voirie, la cohabitation restera difficile.
Les Hollandais y sont parvenus, notamment à Amsterdam, comptons sur la sagesse de nos concitoyens pour cohabiter au mieux.