La justice contre l'effet de serre.


Chacun d'entre nous a entendu parler des excès de la justice américaine et des millions de dollars de dommage et intérêt qu'elle distribue à tour de bras, à des mangeurs de mac-donald obèses, mais qui ne savaient pas, à des fumeurs mal en point qui n'avaient pas connaissance des ravages du tabac, mais aussi, plus sérieusement, à des malades ayant eu des problèmes avec les hôpitaux ou à des familles ayant vu disparaître leurs proches dans des attentats. C'est un fait aux Etats-Unis, la vie à un prix et lui nuire a un coup que la justice sait estimer. Vu de France, nous ne comprenons pas toujours cette façon de penser.

Pourtant, dans le cas de l'effet de serre, voilà qui va peut-être contribuer à nous venir en aide. En effet la compagnie de réassurance Swiss Re s'intéresse de très près à l'effet de serre. Les catastrophes climatiques, appelées chez nous catastrophes naturelles, ont déjà eu un coût énorme pour les compagnies d'assurance et cela risque de ne pas s'améliorer dans l'avenir. Aussi, pour ne pas être les seuls "dindons de la farce" (pardonnez-moi l'expression) ils se penchent de plus en plus sur les coûts induits par l'effet de serre.

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pronostique que l'augmentation de fréquence des catastrophes climatiques pourrait mettre en danger l’équilibre financier des compagnies d’assurance, de réassurance et des banques, au point de les affaiblir, voire de les conduire à la faillite. Nous avons déjà pu constater les coûts énormes de la tempête de décembre 1999, des inondations de l'automne 2003 et je passe sur d'autres phénomènes violents. Je passe également sur ce que pourrait coûter une crue centenale majeure de la seine à Paris.

Swiss-Re, qui couvre à la fois les assureurs et les entreprises, s'inquiète des coûts de remboursement, mais également des procès encourus, tout particulièrement aux USA.

Face à ces risques accrus par l'effet de serre Swiss-Re s'inquiète et entreprend de responsabiliser les entreprises. Pour l'instant au travers d'un questionnaire envoyé aux entreprises clientes, à qui l'on demande quelles sont les mesures prises pour réduire les émissions de GES. A la clef, les entreprises négligentes verront leurs primes d'assurance grimper, ce qui, somme toute, est bien normal ou ne pourront tout bonnement plus s'assurer. Voila de quoi responsabiliser les dirigeants les moins responsables!

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