Site d'information sur l'effet de serre: istoire du nucléarie en France

Dernière maj le 23/09/2004

Un retour sur le passé : Le choix du nucléaire pour la France


1979 : Pourquoi une centrale nucléaire à Plogoff ?

La trés vive opposition qui s'était manifestée contre le projet de construction d'une centrale nucléaire à Plogoff (Finistére) avait conduit les services de la Direction Générale de l'Energie et des Matiéres Premiéres du Ministére de l'Industrie à publier un document justifiant le choix du nucléaire pour la France.

L'écologie était, à l'époque, à ses premiers balbutiements et la lecture de cet opuscule permet de constater que le danger des émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique qu'il génére n'était pas une préoccupation du moment et ne constituaient donc pas un critére de choix en matiére d'énergie.

Aprés avoir noté :

Les pouvoirs publics décident :

Ce choix ne nous donne, cependant, qu'une indépendance toute relative car les réserves d'uranium ne sont pas inépuisables. Par ailleurs, il comporte les risques inhérents à toutes les installations nucléaires, mais le document se veut rassurant et nous indique que l'hypothése d'un accident est de faible probabilité et que toutes les dispositions sont prises pour assurer la sûreté des sites et la surveillance des rejets :

Pour ce qui est des déchets radioactifs, dont le volume, nous dit-on, ne sera pas énorme, leur gestion semble également bien maîtrisée :

Malgré les besoins en électricité de la Bretagne, la centrale de Plogoff ne verra finalement pas le jour et c'est tant mieux pour le site de la pointe du Raz, mais l'option nucléaire adoptée il y a trente ans continue à orienter la politique énergétique de la France aujourd'hui.

Elle a certes permis de diminuer la consommation de combustibles fossiles et, en conséquence, de réduire la pollution atmosphérique, notamment les émissions de Gaz à Effet de Serre.

Par contre, elle est responsable du retard pris par notre pays en matiére d'énergies inépuisables.

De plus, les risques d'émissions accidentelles de produits radioactifs, malgré les normes de sécurité adoptées, ne peuvent être totalement exclus. Surtout en cette période marquée par un terrorisme aveugle et alors que la privatisation d'EDF, dont le savoir-faire est mondialement reconnu, est engagée. Le probléme du stockage des déchets nucléaires restera, aussi, une source de préoccupations pour de nombreuses générations.

 

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