Selon les dernières estimations recueillies par Agence uropéenne pour l'Environnement (AEE), les émissions de Gaz à Effet de Serre ont accusé une diminution de 0,5 % entre 2001 et 2002 au sein 15 États membres de l'UE (avant 2004). Ces émissions avaient respectivement augmenté de 0,2 % et 1,3 % en 2000 et 2001.
Mais ce résultat n'est pas suffisant car selon L'AEE, les émissions de l'UE devraient avoir diminué de 4,8 % en 2002, en supposant une régression linéaire de 8 % entre l'année de référence et la période 2008-2012, pour remplir l'engagement pris en vertu du protocole de Kyoto sur les changements climatiques : réduire les émissions de 8 % par rapport au niveau de l'année de référence d'ici 2008-2012.
Seuls quatre pays sont en bonne voie d'atteindre leur objectif national (la France, l'Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni). Les onze autres États membres s'acheminent vers un dépassement de leurs objectifs d'émissions. C'est notamment le cas pour l'Espagne, le Portugal, l'Irlande, l'Autriche, l'Italie, le Danemark et la Grèce.
Cependant, plusieurs initiatives communautaires et nationales visant à réduire les émissions de GES ont été approuvées depuis 2002 et pourraient accélérer les avancées réalisées en direction de l'objectif de Kyoto.
Mais les Européens sont de plus en plus seuls.Depuis le refus en 2001 des Etats-Unis de ratifier le protocole de Kyoto, la survie de ce dernier dépend de la Russie. Or, celle-ci fait souffler le chaud et le froid sur ses intentions depuis deux ans. Le débat se poursuit à Moscou et le camp du "non" tiendrait actuellement la corde.
La prochaine conférence de négociations sur le protocole de Kyoto prévue à Buenos Aires du 6 au 17 décembre pourrait bien, encore, se solder par un échec.