Un amendement au projet de loi sur l'énergie à été adopté par la commission des affaires économiques de l'assemblée nationale. Il propose de transférer au maire la délivrance du permis de construire pour les éoliennes industrielles.
Cet amendement provoque l'inquiétude de la fédération "Vent de colère" qui affirme regrouper plus de 130 associations en France opposées aux implantations d'éoliennes. L'organisation affirme "qu'aucun n'est en mesure de refuser un projet quelles que soient ses conséquences sur le patrimoine" de sa commune alors que le préfet "fonde son jugement à partir d'une information complète et objective". Elle juge en outre que la protection des paysages "ne se limite pas au périmètre administratif des communes".
Dans la situation actuelle, "Vent de colère" parvient à freiner considérablement l'aboutissement des projets. Ainsi,"Le Monde" du 11 mai 2004 nous indiquait qu'en "Languedoc-Roussillon, qui concentre sur son territoire la moitié du programme éolien français, soit environ 120 mégawatts (seulement) raccordés au réseau, la plupart des permis de construire ont été refusés en 2003. Pourtant 600 projets sont en préparation dans la région".
Quand on connaît l'impérative nécessité pour notre pays de développer les énergies renouvelables, on ne peut se satisfaire de cette situation de blocage. Vent de colère s'est il révolté contre les lignes à haute tension qui défigurent bien d'avantage le paysage? Il doit quand même être possible en France, comme ailleurs, de trouver, après concertation avec les plus proches riverains, des endroits ou des éoliennes peuvent être implantées sans nuire à quiconque.
Alors les maires, soucieux du bien-être et de l'avis de leurs administrés, sans doute aussi plus sensibles aux retombées économiques des projets pour leurs communes, seraient les décideurs les mieux placés pour permettre, malgré la lourdeur de la réglementation en vigueur, le décollage de l'énergie éolienne dans notre pays.