Le cryoplane est un grand projet visant à faire
voler des avions avec une motorisation à hydrogène. Remplacer le Kérosène,
donc le pétrole par de l'hydrogène sous forme liquide et donc à de très basses
température (cryo = froid).
.
Dans un article paru le 06/06/2002 sur le site du
motoriste d'Avions SNECMA
On peut lire que les défis technologiques sont nombreux, mais qu'aucun ne paraissent
hors de portée de la technologie actuelle.
En effet :
- Nous diposons aujourd'hui de toute la technologie nous permettant
de déployer la filière hydrogène. La fabrication
de l'hydrogène et son stockage vont nécessiter de très gros investissements.
- Les études de faisabilité conduites de 2000 à 2002 en Europe sont plutôt
positives. L'avion à Hydrogène sera plus gros avec une masse à vide supérieure
liées à la taille du réservoir, mais cet augmentation de taille resterait dans des
proportions admissibles.
- Les contraintes soulevées, froid extrême et étanchéité des réservoirs,
sont actuellement bien maîtrisées dit on à la SNECMA au niveau de la production
et du transport de l'hydrogène.
- L'industrie spatiale est déjà une grosse consommatrice d'Hydrogène, l'importation
de ces techniques dans le domaine aérien imposera "d'industrialiser" les procédés
afin d'en garantir la sécurité et d'en baisser les coûts pour rendre l'hydrogène
économiquement viable.
La filière Hydrogène semble donc, pour le motoriste Français tout à fait utilisable
pour faire voler des avions. Il se pose un problème de développement de cette filière à
hydrogène si elle doit à la fois fournir l'Automobile et l'Aviation.
Il existe cependant deux gros bémols au déploiement de cette filière Hydrogène
dans l'aviation:
- En général, quel que soit l'utilisation que l'on va faire de l'hydrogène,
il faut savoir que l'hydrogène sous sa forme H2 est un gaz qui agresse la
couche d'Ozone qui rappelons le nous protège du rayonnement UV et que nous
n'avons pas intérêt à voir disparaitre. L'étanchéité du processus d'alimentation
en hydrogène doit être pafaite.
- En particulier pour l'aviation, l'utilisation du moteur cryogénique à
hydrogène rejette dans l'atmosphère 2,8 fois plus d'eau qu'un moteur classique.
Ce rejet d'eau augmenterait d'autant les traînées de condensation à haute
altitude qui, rappelont le, sont des nuages qui favorisent l'effet de serre.
En conclusion, il semble que malheureusement le cryo-plane ne soit pas une solution
miracle pour l'environnement. Si elle peut permettre de faire voler des avions sans pétrole,
elle a des inconvénients importants. Elle sera probablement trsè energivore et se pose
alors la question, avec quelle source d'énergie allons nous produire tout cet hydrogène?
Ensuite, en admettant que l'on ait suffisamment d'énergie, ll faudrait modéliser
précisémment l'impact sur l'effet de serre et le climat des trainées d'altitude laissées
par ces avios avant d'autoriser un déploiement de masse du transport aérien à l'hydrogène.