Responsabiliser l'acte d'achat
L'acte d'achat n'est pas un acte neutre, loin de là. Nos achats, notre consommation, sont le moteur direct de l'économie. Dans le monde de flux tendu, voire de flux tiré dans lequel nous vivons, une baisse de la consommation est directement synonymes de difficultés pour les entreprises et donc pour notre travail. Un slogan publicitaire des années 80 disait que "nos emplettes sont nos emplois". L'objectif était de souligner la part de responsabilité que nous avions dans le chomage qui touchait notre pays du fait d'achat non responsable.Ce slogan reste bien entendu d'actualité, mais, aujourd'hui, on sait qu'il faudrait lui rajouter le slogan "nos emplettes font ce que sera le monde de demain". Il devient urgent, voir vital de ne pas prendre l'acte d'achat à la légère. Un achat non responsable, ne regardant pas les étiquettes, intégrant comme seul critère de choix le prix le plus bas est un achat, bien souvent, non durable qui va privilégier l'exploitation de populations humaines et le non respect de la nature.
La raison du commerce n'est pas la morale ni la durabilité. Le commerce privilégie avant tout les bénéfices et seul nous consommateurs avons le pouvoir de le diriger, par nos achats, vers le droit chemin. Et cela tombe bien puisqu'un mouvement citoyen est en train de se mettre en place.
Ainsi, le magazine nc (Nouveau Consommateur),paru en Novembre 2003, souhaite donner de l'altitude à l'acte d'Achat en y intégrant des valeurs écologiques et humanistes. Le but de ce magazine est, je cite son directeur, "d'éclairer le citoyen sur ses actes d'achat, afin de lui permettre de se situer dans le monde de la production... Et cela dans le respect des attentes, des exigences, des envies et de la diversité des modes de consommation
Regarder les étiquettes
Pour réaliser un acte d'achat durable, il faut prendre l'habitude de déchiffrer les étiquettes. Depuis que l'OMC dirige le monde des échanges commerciaux toutes mesures protectionnistes sont devenues prohibées (du moins en théorie). De ce fait le monde s'est transformé en un vaste marché dans lequel des flots de marchandises circulent dans tout les sens. Ce monde qui se mondialise, le fait au mépris de toutes règles environnementales. Les entreprises fuyant les réglementations environnementales draconiennes et les salaires plus élevés en vigueur en Europe, partent loin chercher des pays peu soucieux pour l'environnement (le souci de l'environnement est un souci de privilégiés) et où la main d'oeuvre est bon marché, puis exportent les tonnes de marchandises produites vers les pays à plus fort pouvoir d'achat.
Les adeptes de la mondialisation affirme qu'elle est bénéfique au pays en voie de
développement, ce qui s'avère la plupart du temps faux. (confer le livre du prix nobel
d'économie J.E.Stiglitz La grande désillusion qui traite des méfaits du FMI).
La mondialisation s'avère avant tout bénéfique pour les grandes multinationales elle
augmente de façon démesurée le trafic routier, aérien, maritime, donc la consommation d'énergie
et le rejet de GES.
Achetez la production locale dès que c'est possible ou tant que c'est encore possible
c'est une des conditions essentielles à la durabilité!
Partageons les meilleures pratiques environnementales et soutenons les pays les plus deshérités, ce sera un moyen beaucoup plus sur pour enrichir l'ensemble de la planète. La solution est dans le partage.
Un achat durable est un achat local, fabriqué dans de bonnes conditions environnementales et avec des garanties sociales. Il faut toujours privilégier la fabrication de proximité