Un matin du mois d'Octobre 2004, mon radio réveil m'a
réveillé avec les paroles réjouies d'un armateur d'une grande compagnie de commerce maritime.
Ce monsieur se réjouissait du fait que bientôt, d'ici une vingtaine d'années la fonte
des glaces de l'océan arctique en été permettrait l'ouverture d'une nouvelle voie maritime
susceptible de de faire un gain de 10.000 km sur le trajet Europe-Asie.
Quelle bénediction pour le commerce avec la Chine!
Si cette nouvelle est excellente pour ce monsieur, elle l'est beaucoup moins lorsqu'on
réfléchit aux autre conséquences:
- Ce réchauffement induira la disparition des espèces qui vivent sur la banquise.
Déjà les ours blancs se trouvent menacés dans leur habitat mais cela n'émoeuvra
pas beaucoup de nos frères terriens.
- Plus grave, cela pourrait influer sur la circulation thermohaline qui
réchauffe nos côtes européennes (le Gulf-Stream). Cela pourrait avoir des
conséquences importantes pour l'Europe en menaçant gravement le climat et
la production agricole européenne.
- Plus grave encore, si la fonte de l'océan Arctique ne fera pas monter
les eaux (un glaçon qui fond ne fait pas déborder le verre), le réchauffement
devrait également impacter le groenland (qui est une ile) sur lequel il y a
une imposante calotte glaciaire. Si cette calotte venait à fondre complétement
(ce qui n'est semble t'il pas envisageable avant quelques siècles) la somme
des volumes d'eau libérés entraîneraient alors une augmentation de l'ordre de 7m
du niveau des océans. Cette hausse du niveau de la mer mettrait alors en péril les
populations vivants sur un littoral.
Or les rapports du GIEC sont formels, le réchauffement climatique ne sera pas
équivalent en tout endroit de la planète et en particulier, il sera beaucoup
plus accentué dans les zones de hautes lattitudes de l'hémisphère nord.
Voir les
2 scénarios du GIEC décrits sur ce site.
Y a t'il de quoi réjouir le commerce?