Dans le magazine La Vie en date du 26/08/2004, on peut lire un article de Manuel Domergue sur le rapport Landau et sur "l'offensive de notre président Jacques Chirac et de son homologue Brésilien Lula pour mettre en place des taxes sur les échanges transnationaux.
L'article rappelle que le rapport Landau a été commandé par Jacques Chirac suite à ses déclarations d'octobre 2003 sur l'instauration d'une Taxe Mondiale. (NDLR : A cette occasion, notre président avait été surnommé "le CHI")
Le groupe qui a travaillé à l'élaboration du rapport Landau est un groupe d'une compostion trés hétérogène puisque s'y sont cotoyer des membres issus de la mouvance altermondialiste comme ATTAC, OXFAM, Anne Lauvergeon, présidente d'AREVA, le MEDEF, l'économiste en chef de l'OCDE et les représentants du trésor Français.
L'objectif de ce groupe de réflexion était de réfléchir aux mesures à mettre en place pour répondre à l'objectif défini en septembre 2000 par l'assemblée générale des Nations-unies de réduire la pauvreté de moitié en 2015 et développer l'aide publique au développement dans les pays riches.
Un consensus s'est dégagé lors des débats de ce groupe de travail pour la mise en place d'une fiscalité globale. Cette globalisation de la fiscalité qui doit accompagner la globalistation du commerce permettrait de développer l'aide publique au développement, de redistribuer équitablement les énormes benéfices de la mondialisation, d'éviter le "dumping fiscal" et de limiter les délocalisations. (NDLR : Pourquoi n'y a t'on pas pensé plus tôt?)
Cette taxe prendrait des formes multiples :
Manuel Domergue poursuit en précisant que selon lui, les projets d'écotaxe carbone sur les transports et les entreprises émettrices (NDLR : Et pourquoi pas les particuliers?) semblent plus réalistes. (NDLR : Selon moi, cette taxe pourrait être plutôt un dispositif complémentaire. Son objectif n'est pas tout à fait le même et les 2 types de taxes se rejoignent seulement dans l'incitation à relocaliser la production).
De toutes les façons, la mise en place d'une fiscalité mondiale impliquerait
la suppression des paradis fiscaux et la levée du secret bancaire.
ATTAC estime que de cette façon 952 Milliards de dollars pourraient être levées,
soit un montant 19 fois supérieur à l'aide pour le développement actuelle.
L'article précise que pour parvenir, il faudra l'adhésion de l'ensemble des pays. POr d'ores et déjà deux camps se dessinent. Le camp favorable à cette taxe au rang desquels on trouve la France, le Brésil, le Chili, Kofi Annan et l'Espagne José Luis Zapatero. D'ores et déjà l'amérique de G.W Bush en tenant d'un libéralisme sans contrainte se présente comme un ennemi farouche de cette taxe de même que les britanniques qui préconise un autre type d'aide au développement basé non sur des taxes mais sur des assouplissement permettant au pays riches d'emprunter sur leur marché pour aider au développement des pays pauvres (NDLR : Cela me parait assez flou).
En conclusion, l'article précise qu'un grand débat s'engage et que les prochains forum sociaux risquent d'être très disputés.
Pour trouver l'exhaustivité du rapport Landau http://www.diplomatie.gouv.fr