Les Echos 04/02/04

Mieux cerner le réchauffement terrestre


Selon le journal "Les échos" en date du 4 février 2004, le nouveau rapport du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) prévu pour 2007 va entrer en phase préparatoire. L'objectif est d'affiner notre vision de l'avenir climatique jusqu'en 2100.

La fourchette actuellement avancée du réchauffement planétaire pour cette période est comprise entre 1,4 et 5,8 degrés Celsius. Cette marge importante provient pour moitié de la méconnaissance de ce que deviendra l'humanité, l'autre part résulte de l'imprécision des modèles de simulation.

Pour le premier point, qui est essentiel car l'évolution économique et démographique conditionne les émissions de gaz à effet de serre, les économistes ont fourni aux climatologues plusieurs scénarios de développement humain et la montée en puissance des ordinateurs utilisés devraient permettre de mieux les simuler.

Concernant le deuxième point, l'augmentation des capacités de calcul et l'homogénéisation des données historiques donneront une répartition statistique des évolutions climatiques beaucoup plus précise. Cette nouvelle donne sera pleinement exploitée par l'affinement du maillage à l'intérieur duquel évoluent les conditions de température, pressions, humidité, etc...

La prise en compte de nouveaux paramètres comme l'impact des aérosols, la numérisation du cycle de carbone et la biosphère amélioreront encore les modélisations. Malgré tout, quelques incertitudes demeureront car les causes de certains phénomènes météorologiques restent floues et il faudra aussi compter avec d'éventuelles "surprises climatiques"1. De même on ne connaît pas l'évolution de la circulation océanique et de l'épisode El Niño.

Le journal conclut "Pendus à leur intuition, les scientifiques pressentent que la balance ne penchera pas du bon côté".


1On appelle "surprise climatique", un évènement inattendu qui dérèglerait le climat de façon inattendu, souvent de façon temporaire. Par le passé, de gigantesques Icebergs se sont détachés et ont provoqué en fondant, donc en diminuant la salinité locale de l'eau, un ralentissement brutal des courants thermohalins. Ce ralentissement des courants thermohalins a provoqué un refroidissement des zones cotières baignées par ce courant.
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