Bonne nouvelle pour l'environnement et l'agriculture :
Le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin a présenté le 8 septembre 2004 un plan visant à tripler la production de biocarburants d'ici à 2007. Ce plan comprend la construction de quatre usines d' une capacité de 200.000 tonnes par an chacune et la création de 6.000 emplois dans le seul secteur agricole d'ici a 2007.
Pour la même période, la production nationale devrait passer d'environ 450.000 tonnes par an (350.000 tonnes de diester et 100.000 tonnes d'éthanol) à 1.250.000 tonnes pour l'ensemble des 2 filières. Cela triplera la surface agricole occupée par les biocarburants, soit un million d'hectares.
"Il s'agit là d'une décision majeure pour notre agriculture et pour l'environnement. La France veut tenir les engagements de Kyoto, là nous avons un levier d'action très important pour protéger la couche d'ozone", a déclaré le Premier ministre mélangeant quelque peu effet de serre et couche d'ozone.
En tout cas, cette décision devrait permettre à la France de se conformer à une recommandation européenne qui prévoit que le taux d'incorporation des bioénergies devrait passer à 2% en 2005 et à 5,75% en 2010.
Pour l'instant, en raison d'un coût de production élevé, les carburants issus de l'agriculture plafonnent à; 1% de la consommation, malgré 180 millions d'euros d'incitations fiscales par an.
Cette défiscalisation sera triplée avec le plan proposé, néanmoins, le Premier ministre a précisé que " Le coût pour notre collectivité sera minime, avec moins d'un centime d'euro par litre".
Que sont les biocarburants ?
Avantages : Impact quasi-nul sur l'effet de serre, maintien des activités rurales.
Inconvénients : Additif à un carburant. Pollution secondaire en cas d'intensification de l'agriculture (engrais).
Enfin un bémol. Au vu de notre consommation actuelle et du rendement de ces biocarburants, l'intégralité de la surface cultivable française transformée en production de colza, de tournesol ou de betteraves ne suffirait pas à faire rouler toutes nos voitures.Source : Le télégramme. 8 septembre 2004.