En cette fin d'été 2004, les ouragans se succèdent sur
l'atlantique et mer des caraïbes avec une inquiétante régularité et des destructions
catastrophiques. Une occasion pour s'intéresser au processus de formation des ouragans et pour voir
si dans le futur, le réchauffement climatique ne pourrait pas nous en apporter d'avantage.
Définition d'un ouragan
Les ouragans sont de fortes tempètes tropicales. C'est un phénomène dépressionnaires
tourbillonants (cyclone) de larges dimensions, plusieurs centaines de kilomètres de
diamètre. Son centre, l'oeil se déplace plutôt lentement (quelques dizaines de km/h).
L'oeil du cyclone, est une zone de calme qui mesure en général quelques dizaines de kilomètre et autour
duquel et autour duquel s'organise des bandes nuageuses qui génèrent des vents très
violents et des précipitations extrèmes.
A l'interieur de l'ouragan, les vents tourbillonent dans le sens contraire
des aiguilles d'une montre et peuvent approcher les 300km/h avec des rafales dépassant
350km/h.
La trajectoire d'un ouragan est totalement imprevisible. Ainsi, alors que
les previsionistes pensaient que la tempète tropicale Jeanne remontrait vers le nord sans
toucher la Floride, celle-ci a brutalement fait une boucle complète et s'est finalement
dirigé sur la Floride.
Parfois les ouragnas peuvent arrèter leur trajectoire et rester stationner quelques jours sur
une région, comme se fut le cas en 1998 lorsque l'ouragan Mitch noya le Honduras et le Nicaragua
sous des trombes d'eau.
L'échelle de Saffir-Simpson
Les ouragans sont classés en catégorie en fonction de la vitesse des vents
qui le composent. L'échelle de Saffir-Simpson fournit ls seuils qui permettent
de classer un ouragan. Tous ses phénomènes sont semblables mais ne différent que
par leur puissance, celles ci pouvant être considérable :
- Dépression tropicale: Vents d'environ 62km/h.
- Tempête tropicale: Vents vont de 63 à 116 km/h. La dépression tropicale
a absorbé d'avantage d'eau et s'est creusée (pression plus basse).
- Ouragan de catégorie 1: Les vents vont de 117 à 153 km/h. La dépression
continue de se creuser (980 hecto-Pascal).
- Ouragan de catégorie 2: Les vents sont de 154 à 177 km/h. La pression
atmosphérique se situe entre 965 et 979 hPa.
- Ouragan de catégorie 3: Les vents vont de 177 à 209 km/h. La pression
atmosphérique se situe entre 945 et 964 hPa.
- Ouragan de catégorie 4: Les vents vont de 209 à 249 km/h. La pression
atmosphérique est de plus en plus basse entre 920 et 944 hPa.
- Ouragan de catégorie 5: Les vents vont à plus de 249 km/h.
La pression atmosphérique est en dessous de 920 hPa.
Bien entendu, lors de sa progresion un ouragan va changer de catégorie, pouvant
se gonfler d'eau et donc augmenter de catégorie en passant au dessus d'un océan
préalablement surchauffé ou, au contraire, en s'amenuisant et perdant de sa force,
en passant sur terre, à mesure que les précipitations tombent.
Formation d'un ouragan
Pour qu'un ouragan puisse se former, plusieurs conditions doivent être réunies :
- Il faut que la température de l'eau en surface atteigne 27°C.
A cette température, l'évaporation d'eau est suffisante pour constituer des
masses nuageuses suffisantes.
- Il faut que la force de coriolis engendrée par la rotation de la terre soit
suffisante pour générer des dépressions de formes tourbillonnantes. Pour cette
raison, les ouragans n'apparaissent pas à l'équateur, mais plutôt vers
des lattitudes de 5 degrés au sud ou au nord.
- Il faut que l'atmosphère tourbillonne suffisament près de l'eau, et que les vents
d'altitudes soient favorables.
- En raison de la force de Coriolis, les ouragans se déplacent toujours vers le nord
ouest dans l'hémisphère nord et vers le sud est dans l'hémisphère sud.
Zones favorables au développement des ouragans
Les zones qui satisfont toutes ces conditions sont donc peu nombreuses, les zones
cycloniques traditionnelles sont :
- Dans l'hémisphère nord :
- L'Atlantique Nord à la hauteur des antilles du mois d'Août au mois d'Octobre.
Les ouragans de cette zone se déplacent vers les terres habitées.
- L'Océan Pacifique à la hauteur de l'amérique centrale de Juin à Octobre.
Les ouragans se déplacent vers des mers plus froides où ils perdent de leur vigueur.
- L'océan Pacifique à la lattitude du Vietnam de Juin à Décembre. Dans cette
zone les ouragans peuvent finir leur trajectoire sur le la péninsule indochinoise
ou sur la chine du sud.
- L'océan Indien des deux côtés de la pénisule Indienne de Juin à Novembre. Ces
ouragnas doivent se méler à la mousson et en accentuer l'aspect catastrophique.
- Dans l'hémisphère sud :
- Dans l'océan Pacifique vers le nord-est de l'Australie de Janvier à Mars.
Dans cette zone le nord-est de l'Australie peut subir leur force.
- Dans l'océan Indien sur un large zone entre l'Australie, Madagascar et
la cote Africaine de Janvier à Mars.
En dehors de ces zones, avant l'arrivée de CATARINA le premier
ouragan de l'atlantique sud on avait jamais enregistré d'Ouragan. Les cotes
d'Afrique et la côte pacifique d'Amérique du sud sont à priori épargnées en raison de
la présence de courants froids qui refroidissent l'eau.
Une remise en question, liée au réchauffement climatique, de la circulation des courants
thermohalins remettrait bien évidemment ceci en cause.
Charley, Ivan, Frances, Jeanne se sont succédés sur les Caraibes et le sud des états-unis
en 6 petites semaines seulement. Aucun d'eux n'a été d'une puissance extrème, cette partie
du monde a déjà connu des ouragans plus importants en intensité et en violence. Ce qui
est inégalée, en tous cas depuis 1860 date des premières archives météorologiques
systèmatiques, c'est la rapidité avec laquelle ces ouragans se sont succédés (4 ouragans
dévastateurs en 6 semaines seulement), il n'y avait d'ailleurs jamais eu autant d'ouragans
auparavant. Cela prouve que la température des couches supérieures
de l'océan est restée supérieure à 27°C au dessus de l'Atlantique pendant une longue
période. Est-ce du au réchauffement climatique?
Il est pour l'instant impossible de déduire quoi que ce soit sur une éventuelle augmentation de
fréquence. Il est pratiquement sur par contre que ces derniers transporteront plus d'eau
et qu'en conséquence, ils seront plus destructeurs.
Pour aller plus loin sur les ouragans et cyclones, allez visiter le site de météo France
ou le site de la météo suisse.