Les impacts de l'augmentation de la production de CO2


Comme nous l'avons vu, le CO2 est un gaz d'origine naturelle. Pour connaître les impacts de nos émissions de CO2 dans l'atmosphère, il faut analyser son cycle de vie. Sur le site Internet du gouvernement Anglais nous pouvons visualiser un schéma du cycle de carbone.

 

 

Nous pouvons y voir les différentes quantités de carbone échangées entre la terre, la mer et l'atmosphère actuellement.

En faisant la somme de tous les échanges impactant l'atmosphère on obtient une augmentation de 3,6GT de carbone par an dans l'atmosphère. Les principaux puits de carbone, comme on peut le voir sont l'océan avec un bilan de +2GT par an et la biosphère avec un bilan positif de +1,2GT par an. Les chiffres donnés par Jean-Marc Jancovici dans son livre "l'Avenir Climatique" et par Michel Petit dans son livre "Qu'est-ce que l'effet de serre?" sont dans le même ordre de grandeur.

Le puits océanique a un comportement inégal. L'eau froide absorbe du carbone alors que l'eau chaude a plutôt tendance à le restituer à l'atmosphère. Ainsi, le Gulf Stream, se charge de carbone dans les eaux froides de l'atlantique Nord. Lorsqu'il atteint les premières glaces sa densité en sel augmente brutalement (L'eau qui gèle expulse le sel qui augmente en densité dans l'eau restée à l'état liquide). L'augmentation de la densité en sel fait immédiatement plonger celui ci dans les profondeurs océaniques et il ne réapparaît qu'aux tropiques ou il libère du carbone dans l'atmosphère. Carbone qui est repris en partie par la forte biomasse de ces régions.

Le puits constitué par la biosphère peut avoir un comportement inégal en fonction des conditions de pluviométrie. Un phénomène comme El-Nino provoque des incendies dans la forêt pluviale en Amazonie et en Indonésie, ce qui modifie sensiblement le comportement de puits de la biosphère.