Bien qu'elle ne produise actuellement que 5 % de son électricité (usine marémotrice de la Rance), la Bretagne est restée, jusqu'à présent, en retrait pour le développement des énergies renouvelables.

Il n'existe, actuellement, que six sites d'éoliennes (cinq dans le Finistère et un dans les Côtes-d'Armor) comptant au total 34 mats et représentant 32 mégawatts, alors que la région est la deuxième région française pour son potentiel de vent après le Languedoc-Roussillon.
Côté soleil, seulement 400 foyers bretons sont équipés d'un chauffe-eau solaire.

Le nouveau Conseil Régional pousse activement pour combler ce retard et l'objectif est désormais d'atteindre une puissance de 1000 MW à l'horizon 2010, soit trente fois plus qu'aujourd'hui.

Un comité de pilotage regroupant l'ADEME et les conseil généraux, auquel seront aussi associés EDF et RTE (Réseau de transport d'électricité) a été créé. Un schéma régional indicatif sera établi. Les impacts sur le paysage, l'habitat et l'activité humaine, notamment les nuisances sonores seront répertoriés de manière à faciliter la concertation entre partisans et opposants à l'éolien, mais aussi pour éviter le développement anarchique des mats.

Avec les nouvelles catégories d'éoliennes les nuisances seront atténuées car elles sont plus grandes (ce qui permet de ne pas multiplier les sites), plus lentes et moins bruyantes

Déjà, 22 permis de construire, délivrés après les avis consultatifs des maires et de la commission des sites, ont été accordés récemment (quatorze dans le Finistère, quatre dans les Côtes-d'Armor, trois dans le Morbihan et un en Ille-et-Vilaine) pour des réalisations prévues d'ici 2005.

Jean-Paul Gaouyer, le délégué régional de l'ADEME, assure qu'en 2005, on dépassera sûrement les 100 mégawatts et précise qu'une centaine de projets sont à l'étude.