Dernière maj le 18/01/2005

Environnement et emploi ne font pas encore bon ménage en France.


Pour l'instant, de nombreux jeunes diplômés pointent à l'ANPE.

 

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'environnement n'est pas encore un secteur porteur en matière d'emploi.

Malgré une prise de conscience des méfaits causés par les pollutions en matière de santé publique ou de réchauffement climatique, les entreprises, faute probablement d'y trouver une rentabilité suffisante et immédiate, peinent à investir et à embaucher d u personnel qualifié dans le domaine de l'écologie.

Cette attitude se constate surtout au niveau des PME-PMI qui représente pourtant 60% de l'emploi salarié en France.

Alors que, seulement 20.000 cadres travaillent actuellement dans le secteur de l'environnement, 5.000 jeunes diplômés de niveau Bac+2 et plus arrivent chaque année sur le marché du travail. D'où un déséquilibre évident entre la demande et l'offre de compétence.

Partant de ce constat, le Ministre de l'écologie et du développement durable a décidé d'apporter une enveloppe supplémentaire de 20 millions d'euros pour l'attribution d'aides, à partir du 1er mars 2005, aux entreprises de moins de 250 salariés pour l'embauche, à durée indéterminée, de jeunes diplômés dans le cadre du dispositif appelé "Les emplois de l'écologie".

Cette aide dont l'impact sera évalué au bout d'un an afin de décider de sa reconduction ou de sa modification, entend compléter les dispositifs précédents qui avaient vocation à favoriser l'insertion des jeunes moins qualifiés.

Gageons que si le principe "pollueur-payeur" était mis en application de manière systématique les entreprises mettraient plus d'empressement à combattre leurs propres nuisances et à s'adjoindre du personnel spécialisé en matière de protection de l'environnement, sans attendre pour cela la manne des deniers publics.

Source : Actu Environnement - 18/01/2005 

 

 

Par contre, le développement des énergies renouvelables créera des emplois, mais dans les domaines industriels et agricoles

De récentes études européennes permettent d'estimer à environ 1 million le nombre d'emplois générés, dans l'Union Européenne, par le développement des énergies renouvelables à l'horizon 2010.

Ces emplois portent sur des spécialités différentes et varient en fonction des spécificités et des politiques développées dans chaque pays. L'Allemagne montre une prépondérance pour le solaire, les pays nordiques pour l'éolien, la France, elle, verrait le secteur agricole principal bénéficiaire d'un développement des énergies renouvelables.

En France, le potentiel d'emplois des énergies renouvelables, toutes filières confondues, se situerait dans une fourchette de 168.000 à 243 000 postes. Le chiffre le plus fort étant obtenu à partir d'un scénario impliquant une politique volontariste dans le domaine des ENR.

Cette croissance proviendrait pour l'essentiel du développement d'une filière utilisant la biomasse (fioul agricole - biocarburant, bois...). L'éolien, par contre, devrait être pauvre en emploi du fait de la faiblesse de l'industrie française dans le domaine de la fabrication d'éoliennes. Les emplois relatifs à ce secteur seraient donc essentiellement créés pour répondre à la gestion et la maintenance.

Source : Actu Environnement - 25/01/2005