Monde : La capacité de production d'énergie Eolienne a progressé de 20% dans le monde en 2004.


Alors que la capacité de production d'énergie éolienne a progressé de 20% dans le monde en 2004,

Selon le Global Wind Energy Council (GWEC), syndicat des industriels de la branche éolienne, la capacité de production d'énergie éolienne a progressé de 20% dans le monde en 2004 pour atteindre 47.317 megawatts (MW).

En tête du classement par pays, on retrouve l'Allemagne (16.629 MW), l'Espagne (8.263 MW), les Etats-Unis (6.740 MW), le Danemark (3.117 MW) et l'Inde (3 000 MW). De nombreux pays comme l'Italie, les Pays-bas, le Japon et le Royaume-Uni affichent des productions proches des 1.000 MW. La France qui dispose pourtant du meilleur potentiel éolien après la Grande-Bretagne se situe aux alentours des 400 MW...
La Chine a d'énormes progrès à réaliser dans le domaine de l'éolien car sa capacité de 764 MW est très faible, eu égard à l'étendue et aux besoins énergétiques de ce pays.

L'Union européenne et c'est un motif de satisfaction représente, avec 34.205 MW installés fin 2004, 72% du total mondial.

La France crée les conditions pour en limiter le développement sur son territoire.

Bien que la France se soit engagée à installer entre 2000 et 6000 MW d'éolien d'ici à 2007, rien n'est fait pour parvenir à cet objectif, bien au contraire on multiplie les obstacles pour en limiter le développement.

Ainsi, le 29 mars, les députés, au lieu d'encourager et de favoriser au maximum l'implantation des nouveaux projets quelque soit leur capacité de production, ont décidé de porter à 20 mégawatts le seuil minimal pour bénéficier d'une obligation d'achat d'électricité par EDF. Ils ont également prévu que les autorisations d' implantation des parcs éoliens resteraient sous la responsabilité des préfets.

Cette décision à caractère purement électoraliste va encore augmenter le retard déjà considérable pris par notre pays en matière d'énergies renouvelables. Il ne fait pas de doute, en effet, que ce seuil de 20 mégawatts, qui succède au plafond de 12 mégawatts existant précédemment, représente une véritable menace pour le décollage de la filière éolienne sur le territoire national car la plupart des projets connus à ce jour sont de taille moyenne et se situent entre 5 et 12 MW de production.

Pourtant, le ministre de l'Industrie Patrick Devedjian, a salué dans cette décision un "équilibre" entre "deux préoccupations toutes les deux respectables": développer les énergies renouvelables et "protéger en même temps les paysages". Il a, par ailleurs précisé, pour justifier la primauté donnée au nucléaire, que le tarif de rachat s'élevait à 66 euros par mégawatt, contre un coût de production de l'électricité d'origine nucléaire de 34 euros par mégawatt. Mais c'est "un régime transitoire", a-t-il ajouté, en précisant que le coût du prix d'achat de l'électricité éolienne serait "amené à baisser".

Il n'y aura pas d'effet rétroactif pour les structures existantes, l'obligation d'achat par EDF ou les distributeurs non nationalisés (entreprises locales de distribution) est maintenue.

Ce projet de loi favorisant les grandes installations suscite de multiples réactions défavorables notamment dans les collectivités locales ou de nombreux projets à taille humaine étaient envisagés.

Il est à craindre cependant que ces protestations ne soient suffisantes pour influer sur les choix des sénateurs de la majorité gouvernementale. Le Sénat est en effet appelé à examiner ce texte en mai ou juin.

Sources : Actu Environnement