Taxe 4x4 (suite et fin) : Le bonus - malus aux oubliettes

Le ministre de l'Ecologie, Serge Pelletier, a indiqué, le mardi 14 septembre, que son projet d'instaurer un bonus-malus pour les voitures neuves en fonction de leur degré de pollution ne serait pas mis en œuvre dans un avenir proche.

En compensation, le ministre souhaite "l'ouverture très rapide d'une réflexion" sur la fiscalité écologique en général en vue de "créer un système incitatif" encourageant la consommation de produits moins polluants.

Cet extrait de la chanson de Dalida, qui sert de support aux spots publicitaires de l'ADEME pour économiser l'énergie, convient très bien aux annonces gouvernementales en matière d'environnement. Beaucoup de paroles mais peu d'actes, telle est la tactique utilisée par les pouvoirs publics pour donner l'impression que l'écologie est une de leurs préoccupations essentielles.

En effet, comme nous l'avions déjà constaté sur ce site, la plupart des rares projets évoqués sont, faute d'une volonté politique suffisante et sous la pression des lobbies économiques très actifs, abandonnés ou édulcorés les uns après les autres.

Ainsi, après la réduction du financement des plans de déplacements urbains, c'est le plan climat dans son ensemble, pourtant déjà allégé de certaines de ses mesures phares, qui se trouve de plus en plus menacé. L'ADEME, établissement public particulièrement impliqué dans la mise en œuvre de ce plan, vient de voir, dans le cadre des économies budgétaires annoncées par Bercy, ses crédits d'investissements amputés de 74 millions d'euros cette année, soit 30% de ces moyens d'action. Cette importante ponction budgétaire influera inévitablement sur la mise en route du plan climat.